Mémoire Vive : sur les traces de Fernand Liénaux
La Maison de la Laïcité de La Louvière a la chance d’occuper un superbe bâtiment via un bail emphytéotique octroyé par la Ville de La Louvière le 18 juin 1987.
A l’occasion du 150ème anniversaire de cette dernière, nous avons souhaité, avec le MILL , les Amis de Mariemont et les Archives de la Ville et du CPAS de La Louvière, redécouvrir et mettre à l’honneur l’ancien propriétaire des lieux : Fernand Liénaux (1897-1980) au travers de l’exposition Mémoire Vive.
Présentée en mars 2020, elle a malheureusement dû être interrompue à la suite du premier confinement après un vernissage, le 6 mars, qui a permis d’émouvantes retrouvailles avec les descendants de Fernand Liénaux.
L’exposition, mise à présent partiellement en ligne, retrace la personnalité passionnante de ce peintre réputé, professeur de dessin, qui personnifie la vie culturelle louviéroise. Membre du Rotary, figure emblématique du carnaval pour lequel il a créé une société, cheville ouvrière des Amis de l’Art pendant des décennies, il fonde le Cercle archéologique et folklorique de La Louvière et du Centre ainsi que le Syndicat d’initiative de La Louvière.
Historien et ethnographe, il collecte inlassablement les témoignages du passé louviérois afin de les sauver de l’oubli. Passeur de mémoire, il veille à les transmettre avec passion aux générations futures.
Il nous invite à être acteurs de notre Cité !
Fernand Liénaux... La défense des valeurs du patrimoine folklorique louviérois
Le patrimoine folklorique local figure en bonne place parmi les centres d'intérêt de Fernand Liénaux. Il en est aussi l'un des plus fervents défenseurs et porte, dès leur création en 1960, l'épitoge des Compagnons de la Louve.
Particulièrement actif au sein du Syndicat d'Initiative de La Louvière (SILL), Fernand Liénaux s'implique, en compagnie de Paul Deprêtre et de Michel Debauque, dans la préservation de la mémoire du carnaval. Documents, témoignages et autres souvenirs sont ainsi sauvegardés avec l'aide d'une population maintes fois mobilisée. C'est aussi dans ce cadre qu'il participe dès 1965 avec la Commission des fêtes, à l'organisation du carnaval. Chaque année, en collaboration avec l’Amicale des sociétés de gilles, le SILL n’aura de cesse d’innover et de coordonner au mieux l’un des événements les plus importants de la Cité des Loups.
La fibre carnavalesque vibre au plus profond de Fernand Liénaux. Il le croque et l'étudie avec minutie. Il est aussi l’auteur, en 1966, de l’ouvrage Carnaval louviérois, réalisé à l’occasion de l’exposition dont il est l’une des chevilles ouvrières. Le musée du SILL, qui devient bien vite sa seconde demeure, héberge également les reconstitutions de costumes d’anciennes sociétés dont il aura supervisé avec attention la réalisation. Enfin, le carnaval pour Fernand Liénaux, c’est peut-être aussi et surtout la sauvegarde de la mémoire, des traditions et de la passion. En 1968, alors que le SILL a participé à la résurrection de la société emblématique des Paysans, Fernand Liénaux s’érige, au sein d’un comité de parrainage, en véritable guide de la pépinière de jeunes gilles que constituent désormais les Petits Paysans.
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